Si un jour, il vous prend la folle envie de vous promener à Mouda en plein jour, durant le mois d’octobre, vous n’y trouverez personne. Vous aurez l’impression de visiter une ville fantôme.
En fait, durant cette période, le village se réveille à 5h30, meurt à 7h, ressuscite à 18h et il s’éteint à nouveau aux environs de 21h. Entre temps, il n‘y a personne. Les enfants qui vont à l’école sont en classe et tout les autres villageois sont aux champs. C’est la période critique des travaux champêtres.
Comme durant ces journées, je n’avais pas grand chose à faire à part chasser les poules, les chèvres, les chiens et les ânes qui vennaient quotidiennement faire kaka dans ma cour, j’ai décidé de découvrir ce qu’étaient ces fameux travaux qui monopolisaient le village au complet. Un bon matin, je me suis donc réveillée à ...6h30 (faut pas trop m’en demander!), j‘ai revêtue mon costume d‘agricultrice du dimanche et j’ai proposé à une voisine de l’accompagner dans son champs.
Nous avons marché plus d’une heure pour y arriver. Le paysage était magnifique, mais le trajet fût exigeant. Une fois sur place, nous avons tout de suite commencé à travailler.
Une fois les trous creusés, il faut puiser de l’eau, la transporter (sur la tête) jusqu’au lieu de travail et la verser dans les trous.
À première vue la tâche semble facile. Par contre, les paysans de l’Extrême nord doivent répéter ces actions des centaines de fois, durant des journées entières, dans la chaleur et sous le soleil. Ils ont pour seule machine: la force de leurs bras. Parfois, ils travaillent seuls sur des champs mesurant des dizaines d’hectares. Le travail est dur, mais il n’ont pas le choix de le faire car ici, la paresse a un prix : la faim.
On dit que l’Extrême nord est le grenier du mil du Cameroun. En effet, cette denrée est à la base de la survie de la population de cette région. Elle permet aux gens de se nourrir et sa vente leur permet de se vêtir et de se loger durant l‘année. La fin du mois de septembre, tout le mois d’octobre et le début de novembre sont des mois cruciaux, car c’est le moment précis ou les cultivateurs peuvent planter le mil jaune, la seule chose qui pousse durant la saison sèche qui vient de commencer.
J’ai travaillé au champs durant quatre heures. Le soleil, la chaleur et la dureté de ce travail répétitif ont vite eu raison de ma petite nature. Je suis donc rentrée seule sous le soleil de midi. Mais avant de partir, ma voisine m’a offert un petit cadeau qui m’a fait sourire... Un bol de sauterelles et de criquets frits!!!
Après un moment de dégoût, de consternation et d’hésitation, j’y ai goûté. C’était super bon!!! Vive les chips au sauterelles!
Bonjour Stéphanie,
RépondreSupprimerJe viens de lire ce que tu viens d'écrire et j'ai trouvé cela vraiment intéressant, surtout le fait qu'il faut travailler fort pour pouvoir survivre. J'aimerais bien gouter aux criquets et sauterelles.
Patrick Ermacora
Toujours aussi enrichissant que de se joindre aux gens du pays et de vivre selon leur mode de vie. Par contre, je crois que je vais passer mon tour quant au cocktail dinatoire ;)
RépondreSupprimerSalut Stephanie,
RépondreSupprimerJe suis très contente de te voir depuis ton article.
Ton article est très intéressant. Je pense que tu t'amuse bien à Cameron.
Avec amitié
Akram
Salut Stoffy!
RépondreSupprimerJe viens de lire ton article et bien sûre, je me suis inscrite à ton blog!
Je suis contente de voir que tu t'amuses bien!
J'ai déjà hâte à ton prochain article!
La prochaine fois je sais qui amener à l'insectarium pour une dégustation! ;p Hehehehe!
Fait attention à toi! ;)
Je pense beaucoup à toi!
Gelim L.
AAHHH des sauterelles à manger !!! T'es game pareille ! Tu devais avoir faim ! Sérieusement, il parait que c'est très nourrissant ces trucs ! Ça va peut-être devenir ta collation préférée ! : D ; b
RépondreSupprimerBonne continuation !
Pierrick
ps : Ici, on déjà bien bombardé de pub de Noël et la neige est pour bientôt !